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Photo du rédacteurL Ryckwaert A Chevignard

Retour d'expérience à propos d'un projet d'énergie durable en Belgique

Le projet ENLARGE a lancé un appel ouvert à des pratiques de processus participatifs dans le domaine de l'énergie durable. L'étude de cas suivante a été analysée en profondeur par le consortium, en collaboration avec les parties prenantes qui en sont responsables.


Vous pouvez lire le rapport complet (.pdf) ainsi que la synthèse des études de cas (.pdf), y compris les coordonnées des parties prenantes menant les 31 études de cas.

Lisez également le "Manifeste pour le renforcement des processus de collaboration en vue d'obtenir des résultats pertinents en matière de politiques et de processus énergétiques durables", qui s'appuie sur les conclusions de la réunion de réflexion ENLARGE tenue en octobre 2017, qui a réuni 74 participants, dont des représentants des études de cas, pour une réflexion collective et une discussion sur les facteurs de succès et les faiblesses des processus de collaboration en matière d'énergie durable.


Le projet "Rues vivantes" en Belgique


Nom original : Living Streets

Lieu : Gand, Belgique

Secteur abordé : Mobilité urbaine, gestion de la rue urbaine et vivre ensemble


Dans le but de promouvoir la mobilité urbaine et de favoriser l'interaction sociale, les rues de Gand ont fermé la circulation aux voitures pendant deux mois. Les voisins ont pu organiser des activités quotidiennes pour interagir spontanément. En utilisant une approche ascendante, elle a été répétée 51 fois, augmentant l'engagement communautaire et encourageant l'utilisation de transports respectueux de l'environnement.


La ville de Gand est l'une des plus grandes communes de Belgique avec quelque 250.000 habitants. Living Streets est coordonné par Lab van Troje, une organisation temporaire à but non lucratif créée par des bénévoles. L'objectif était d'expérimenter et de solliciter un soutien financier pour l'initiative Living Streets, ainsi que de recevoir des subventions de l'UE et du gouvernement flamand.


L'idée derrière Living Streets était de fermer les rues à la circulation automobile pour

environ deux mois à la fois et les transformer en espaces sociaux. Ici, les voisins peuvent interagir, manger ensemble, jouer de la musique, faire du sport et laisser leurs enfants jouer dehors. Au printemps 2013, les deux premières rues de Gand étaient prêtes à être transformées en Living Streets - Pussemierstraat et Karel Antheunisstraat. Les résidents ont commencé à organiser des activités quotidiennes ou à socialiser spontanément à l'extérieur. Parallèlement, le projet a également encouragé l'utilisation de moyens de transport respectueux de l'environnement parmi les habitants de Living Streets, tels que les vélos électriques ou le covoiturage. En interdisant aux voitures de circuler ou de stationner dans les rues du projet, les résidents pourraient expérimenter d'autres formes de mobilité, utiliser le nouveau stationnement du quartier et tenter de réduire leur utilisation de la voiture pour se déplacer dans la ville.


Grâce à l'aide de quelques entreprises gantoises, le Laboratoire de Troie a pu acheter du matériel. Dans les phases ultérieures du projet, d'autres rues de différents types ont suivi : les rues du centre-ville, les rues de banlieue, les rues résidentielles et les rues commerciales. Le crowdfunding a été introduit en complément du parrainage pour offrir une plus grande liberté financière dans l'achat d'articles et d'équipements pour les Living Streets, tels que du gazon artificiel ou des barbecues. Après l'appel initial de la municipalité qui a créé le cadre de mise en œuvre, le projet a été entièrement géré par les citoyens, en particulier les bénévoles du réseau Bike of Troy et les habitants des Living Streets. Le processus participatif a donc englobé toutes les phases de planification, d'exécution et d'évaluation.


Un projet qui a dépassé son contexte initial


Le projet a rassemblé non seulement des volontaires de la société civile, mais aussi des entreprises et des organisations communautaires, ainsi que des autorités locales.


Le projet Living Streets a été accueilli très favorablement par les citoyens et a suscité un engagement communautaire accru de la part de personnes de tous âges, de toutes origines et de tous niveaux d'éducation. Depuis 2013, Living Streets a été répété 51 fois dans une trentaine de rues à Gand.


Le point de départ d'une nouvelle rue vivante a toujours été un groupe enthousiaste de citoyens qui ont commencé à coopérer avec les bénévoles du Lab van Troje. Le dialogue avec tous les résidents est nécessaire, qu'il s'agisse des particuliers ou des propriétaires d'entreprises. Pour que le projet soit un succès, les besoins et les préoccupations de chacun doivent être pris en compte. Les volontaires ont toujours été présents tout au long du processus de planification d'un nouveau projet, guidant la phase participative.


Même si Living Streets était une initiative ascendante, la coopération avec la municipalité était cruciale et fonctionnait bien dans l'ensemble. L'initiative lancée par Lab van Troje a été l'occasion de développer une relation unique de co-construction qui place la municipalité et les citoyens sur un pied d'égalité. C'est une force, mais aussi de nouveaux défis, comme celui de faire travailler ensemble les différents services municipaux. Le partenariat a également facilité les arrangements nécessaires à prendre avec la police et les services de collecte des déchets, par exemple. Les deux services administratifs de la ville particulièrement impliqués dans le processus étaient ceux de la mobilité et de l'environnement. La présence d'un bénévole qui travaillait au ministère de l'Environnement de la municipalité a grandement amélioré la collaboration entre les bénévoles et la municipalité.

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